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Yoav et Yehonathan

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kohelet
Messages: 208
J'ai envie, au-delà du sefer Chmouel et des commentaires de Rachi, de mieux saisir la nature et la stature des personnages de Yoav et de Yehonathan.

Aussi, auriez-vous la gentillesse de m'y aider en me donnant quelques éléments à leur sujet ?

Merci beaucoup
Jacques Kohn ZAL
Messages: 2766
Jonathan :
Le Midrach applique à David et à Jonathan le verset du Cantique des cantiques (8, 6) : « Car l’amour est fort comme la mort » (Chir ha-chirim rabba 8, 6). C’est à cause de cet amour que Jonathan a risqué sa vie (‘Arakhin 16b) lorsqu’il a dit à son père : « Pourquoi [David] devrait-il être mis à mort ? Qu’a-t-il fait ? » (I Samuel 20, 32). Son humilité est attestée par le verset : « [Jonathan] dit à [David] : “Ne crains rien ! La main de Saül mon père ne t’atteindra pas. Tu régneras sur Israël, et moi je serai ton second. Saül, mon père, le sait lui aussi.” » (I Samuel 23, 17). Il est vrai que la Guemara s’interroge sur la profondeur de sa sincérité : Peut-être a-t-il ainsi parlé parce qu’il avait constaté que les gens faisaient acte d’allégeance à David (Baba Metsi‘a 85a), et alors que même les femmes qui travaillaient aux pressoirs à huile savaient que David était destiné à monter sur le trône (Yerouchalmi Pessa‘him 39b [6, 1]).
Jonathan se voit cependant reprocher de n’avoir pas muni David de nourriture lorsqu’il lui a conseillé de prendre la fuite (I Samuel 20, 42) : « S’il avait donné à David deux miches de pain, les kohanim de Nov n’auraient pas été massacrés […] et Saül et ses trois fils n’auraient pas été tués [au combat] » (Sanhédrin 104a).
Je rappellerai également la michna qui nous apprend que l’amour de David et de Jonathan est le modèle de l’amour désintéressé (Avoth 5, 16).

Joab :
On trouve dans la Guemara et dans les Midrachim de nombreuses références à Joab. Celui-ci était le neveu de David, comme étant le fils de sa sœur Tserouya et le frère d’Avichaï et de ‘Assael (I Chroniques 2, 16).
C’est pendant le siège de Jébus, devenue par la suite Jérusalem, qu’il se distingua pour la première fois par ses qualités militaires. Le roi David ayant promis que celui qui frapperait le premier les Jébusiens deviendrait « chef et capitaine », Joab monta le premier, et devint commandant en chef des armées royales (I Chroniques 11, 6).
Sa loyauté envers David ne s’est pas étendue à Salomon, son successeur. Il en effet a fait allégeance à Adoniya, le demi-frère de celui-ci (I Rois 1, 7), ce qui lui valut d’être d’être accusé de trahison par Salomon, une fois celui-ci monté sur le trône.
Citons, parmi les éloges de Joab contenus dans le Talmud : « S’il n’y avait eu David, Joab n’aurait pas fait la guerre. Et s’il n’y avait eu Joab, David n’aurait pas étudié la Tora » (Sanhédrin 49a).
kohelet
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