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Permis de mentir ?

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modo
Messages: 106
Bonjour Rav

Il est ramené dans le Talmud (yebamot 65b) que dans certaines situations il est permis/conseillé ...voir une mitsva de changer le vérité : Y a t-il des histoires avec des rabbins reconnus ( époque post-talmudique) ou nous voyons ce principe appliqué ?
Rav Binyamin Wattenberg
Messages: 6335
Citation:
Il est ramené dans le Talmud (yebamot 65b) que dans certaines situations il est permis/conseillé ...voir une mitsva de changer le vérité


Situations avec un S final ?
Là-bas la Gmara parle uniquement de mentir pour le Shalom.
Vous vouliez peut-être parler d'une autre Gmara, dans Baba Metsia (23b) qui parle de trois autres "dérogations/permissions" ?

Citation:
Y a t-il des histoires avec des rabbins reconnus ( époque post-talmudique) ou nous voyons ce principe appliqué ?


Je ne crois pas saisir pleinement ce que cherchez (réellement).

J'ai bien compris que vous demandez s'il y a des histoires avec des rabbanim connus qui auraient appliqué et mis en œuvre ces dérogations et vous souhaiteriez que ce soit des rabbins d'époque post-talmudique.
Mais je ne vois pas pourquoi vous recherchez uniquement des rabbins de cette période et pourquoi le texte du Talmud ne vous suffit pas?
Serait-ce parce que vous douteriez du heiter et voudriez constater que même des rabbins l'auraient utilisé?
Pour le Shalom, la Gmara indique que D.ieu Lui-même aurait utilisé cette Halakha! Que demander de plus?
Vous devez aussi vous souvenir d'Aharon Hacohen.
Que valent les attestations tardives de rabbanim a'haronim après cela?


En tout cas, il est difficile de répertorier ce type d'histoires car quand le rabbin a menti, on n'a pas su qu'il s'agissait d'un mensonge. Et ceux qui l'ont su, se devaient de ne pas diffuser l'info.
Résultat des courses, il y a moins d'histoires dans ce domaine, et concernant celles dont j'aurais éventuellement été témoin, je n'aurais pas le droit de les diffuser :)

Malgré tout, je suis sûr que parmi nos lecteurs, certains auront des anecdotes en tête, peut-être que quelques unes d'entre elles seront "partageables" car il y aurait déjà prescription ?
Rav Binyamin Wattenberg
Messages: 6335
Ne voyant pas de réactions, je me lance pour donner l'exemple, par un exemple, où un Rav, A'haron, Talmid 'Hakham, a menti et a demandé à son fils de mentir afin de préserver le Shlom bayit.

Il s'agit de Rav Pin'has Mendel Zinger, auteur du Megadim 'hadashim et autres Sfarim, qui, durant la première guerre mondiale et la pauvreté extrême qui l'accompagnait, avait reçu d'un parent la somme de 50 marks.

Son fils était présent lorsque le mandat arriva, mais pas sa femme.
Cette dernière était la fille du Rav de Bilgoray, et n'aurait pas apprécié ce que son mari s'apprêtait à faire.

Il lui a fait croire que le mandat n'était que de 20 marks et avec les 30 marks restants, il est allé faire imprimer un de ses ouvrages.

Sa femme ne l'a pas su, mais il a dû expliquer à son fils que c'était un secret qu'il ne fallait pas dévoiler et que mentir était autorisé dans ce cas afin de préserver la paix du foyer.

Je précise que cette autorisation concerne le fils, mais pas le père lui-même. Son mensonge ne vient pas pour préserver la paix, pour cela il n'avait qu'à ne pas détourner l'argent.
Lui se disait qu'imprimer son Sefer avait plus de valeur que de pouvoir manger quelques semaines de plus.

Il n'est pas dit qu'il avait tort, mais il n'est pas dit qu'il avait raison non plus.

D'autant que, malheureusement, cet acompte étant payé, il obtint les épreuves, qu'il put corriger, mais lorsqu'il fallut payer la seconde partie afin d'imprimer en quantité, il ne réussit pas à trouver la somme nécessaire, de sorte que, finalement, ça ne servit à rien.

Deux questions se posent: d'où je tiens ces détails et qui me permet de les divulguer?
Une seule réponse suffira: c'est écrit, imprimé et diffusé par son fils, gardien du secret, il s'agit d'Its'hok Hersch Zinger, alias Isaac Bashevis Singer et il l'écrit dans Au tribunal de mon père (éd. Stock, p.314).

Voilà pour une première anecdote, en espérant qu'elle inspirera d'autres internautes au point de les amener à participer eux aussi.

En marge de cette histoire, il faut souligner la grande difficulté que représentait l'impression d'un Sefer à cette époque, de nombreux érudits n'avaient pas les moyens de payer les frais d'impression. Hélas, énormément de trésors se sont ainsi perdus.
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