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Suis-je Ashkénaze ou Séfarade ?

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Laenael
Messages: 13
Chalom Rav,

Voilà une question, qui n'est pas extrêmement importante mais qui m'interroge depuis un bon moment.
Pour la poser, je dois dérouler le cas.

Ma famille maternelle vient d'Algérie française.
Ma grand-mère maternelle était Séfarade. Parlait ce qu'elle disait être du "yiddish oranais" qui était en fait du ladino, mais aussi espagnol, arabe, anglais et un français parfait, avec toutefois les tournures pied-noirs et un souvent un bon accent. Mais bon, revenons au sujet.
Sa mère, mon arrière-grand-mère que j'ai eu la chance de connaître petit était aussi Séfarade.
Jusque là, tout va bien.

Le problème est que le père de ma grand-mère était d'origine Ashkénaze.
C'est là que je ne comprend plus.
La judéité passe par la mère et les coutumes par le père.

Sa famille paternelle venait de France.
Une famille d'une certaine éducation, très forte des principes.
Son grand-père paternel était né en France hors mariage, bien que reconnu ensuite. Mais pour les biens et la continuité de la gestion des biens, comme pour porter le sceau de la famille, ce fut le cadet qui eu le droit d'ainesse.
Du coup, l'aîné très marqué par cette décision est parti pour l'Algérie française quand la France eu besoin de volontaires sur-place.
Il s'y maria avec... une dame d'origine Ashkénaze qu'il y rencontra bien plus tard et y eu, qui naquit sur-place, le père de ma grand-mère.

Donc, je ne comprends pas.

Ma grand-mère se disait Séfarade. Allait jusqu'aux histoires drôles avec toujours des personnages Ashkénazes et Séfarades où la chute était au détriment du personnage Ashkénaze. Son rituel était Séfarade, sa cuisine aussi.
Sa propre grand-mère maternelle venait d'Andalousie, quand à la famille de son grand-père maternel, une famille qui fut expulsée d'Espagne et avait vécu au Maroc, avant de s'installer dans une ville qui fut ensuite dans le tracé de l'Algérie.
En gros, ma grand-mère née à Oran, faisait makrouts oranais, couscous marocain et paella andalouse (sans fruits de mer, bien sûr).

Donc, je ne comprends pas. Sa famille paternelle était Ashkénaze, elle devrait l'être aussi.
Ensuite, comme son père était militaire en diverses campagnes, sa mère s'occupait le plus d'elle et si ses grands-parents paternels étaient très stricts, elle passait beaucoup plus de son temps avec sa famille maternelle à Tlemcen.
Serait-ce ça qui aurait fait qu'elle aurait eu plus d'influence Séfarade qu'Ashkénaze au point de penser l'être ?
Ou bien, comme nous devons appliquer les coutumes de là où l'on vit, comme ses grands-parents paternels se sont installés en terre Séfarade, auraient-ils adopté ce rituel, ou son père né sur-place ?

Ensuite, ça c'est régulé, elle s'est marié avec un catholique en fait converti chrétien d'origine Séfarade, donc, c'est revenu sur les rails.

Mais je reste dans ce questionnement Ashkénaze ou Séfarade ? Et pourquoi ?
Rav Binyamin Wattenberg
Messages: 6335
Vous parlez de votre grand-mère maternelle, mais c’est plutôt votre grand-père paternel qui devrait nous intéresser dans cette discussion, puisque comme vous le dites, il ne s’agit pas d’établir votre judéité mais vos Minhaguim.

Voici ce que je peux vous dire de manière générale :
En principe, pour le Minhag, on suit son père.
Donc lui aussi son propre père etc.

Celui dont le père n’est pas du tout pratiquant et ne lui a aucunement transmis la religion que l’enfant à découverte via des amis ou un rabbin (etc.), n’est pas absolument tenu de s’inscrire dans le Minhag ancestral de sa lignée paternelle, il peut opter pour le Minhag de son Rav (et ce sera même bien plus pratique pour savoir ce qu’il doit faire puisque son père est incapable de le lui dire).

Ceci étant dit, comme vous parlez de français qui passent en Algérie française, j’ajoute qu’un Ashkenaze qui viendrait habiter dans un pays Sfarade à une époque où il n’existe pas de communauté ashkenaze dans ledit pays Sfarade et serait donc bien obligé, à la longue, de se plier aux habitudes locales (et c’est ce que la halakha préconise dans son cas), les enfants seront Sfarades (et théoriquement lui aussi le devient).

Les Minhaguim ne sont pas une question de gènes ni d'ADN, peu importe l'origine géographique de quelques générations au-dessus, ce qui compte c'est le minhag du père.
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