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S'opposer aux études 'Hol pour les filles du séminaire ?

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OAPerez
Messages: 350
Chalom Rav.

Ma question concerne un sujet que vous avez déjà traité (comme ici : https://www.techouvot.com/education_et_influence_des_displines_du_monde_exterieur-vt8026587.html ), mais j'ai besoin de plus d'éclaircissements.

J'ai vu une vidéo qui montre plusieurs Gdolim qui se sont opposé au fait que les filles du séminaire aillent faire des études 'Hol (dans une « אקדמיה » = université, je crois) parce qu'elles (ou leurs parents) ont jugé qu'après leurs études au séminaire, elles ont des problèmes de Parnassa importants.

Voici la vidéo : https://www.youtube.com/watch?v=L58W-J6s9Rg

Ma question est : j'ai du mal à comprendre ce genre de position de la part des Gdolim (bien sûr, avec tout le respect que je leur dois). En effet, ils disent que « l'argent ne manquera pas », ou que « [s'il y a des problèmes de Parnassa, alors] qu'ils/qu'elles prient », comme si Parnassa = Manne qui tombe du ciel, et que la seule Hichtadlout à avoir, c'est de prier, parce que rien de persiste devant la volonté de la personne (= « Ein Davar Ha'omed Lifnei Haratson »).
S'ils se sont opposés à ce que les garçons des Yéchivot aillent faire des études de 'Hol et continuer à étudier dans des Yéchivot/Kollelim, c'est une chose (qui reste étrange et quelque peu contestable ; vous en aviez parlé dans un/plusieurs de vos cours : https://www.centre-alef.fr/22604/ ), mais alors pourquoi s'opposer à ce que les filles aillent faire des études 'Hol, surtout si elles n'ont pas la Mitsva d'étudier la Torah tous les jours (contrairement au garçons) ?


Je ne dis pas cela méchamment du tout, mais je n'ai trouvé ce genre de position uniquement dans le monde Aschkénaze, alors que dans le monde Séfarade, jamais ... Cela voudrait-il signifier que les Gdolim Sfaradim ne s'opposent pas aux études 'Hol pour les filles, ni même pour les garçons ?

D'autant plus que, qu'il s'agisse des garçons ou des filles au sujet de la Parnassa, nous apprenons dans la Gmara (Brakhot 3b) qu'une fois, les Sages d'Israël sont allé voir le Roi David pour lui dire que le Peuple (les Hébreux) ont besoin de subsistance (Parnassa), ce à quoi le Roi David leur répondit que le peuple subvienne réciproquement à ses besoins économiques, c'est-à-dire que chacun subvienne aux besoins des autres, et réciproquement, afin qu'il puissent avoir une source de Parnassa (« לכו והתפרנסו זה מזה »).
Il s'agit ici de David Hamelekh !

Il y a une autre Gmara (Chabbat 53b) qui nous enseigne comme quoi la Parnassa d'une personne est difficile (avec l'histoire de l'homme qui a perdu sa femme et qui a dû allaiter lui-même, par miracle, son enfant qui était bébé à ce moment-là) : comme quoi c'est « plus dur » pour Hachem (Kavyakhol) de subvenir aux besoins financiers d'un homme - pour qu'il puisse payer une nourrice pour qu'elle allaite le bébé - que de lui faire un miracle pour qu'il allaite lui-même son bébé.

De plus, on prie tous les Yom Kippour, entre autres, pour que nous puissions tous être indépendant financièrement (du moins) sans avoir besoin de ce que chacun subvienne aux besoins des autres et réciproquement. C'est donc dire que la Parnassa d'un individu n'est pas simple, même si l'on fait une telle prière avec Miniane pendant Yom Kippour !


Bien entendu, il ne s'agit pas d'aller étudier dans des universités laïques ou anti-Torah, là où il y a un réel danger d'y aller pour ces filles qui sortent du séminaire.
Et pourtant, des Gdolim disent qu'il s'agit d'un réel 'Hiloul Hachem pour ces filles d'y aller ...
Est-ce à dire que ces Gdolim ne connaissent pas la réalité, qu'ils vivent au-delà de la réalité, ou qu'on leur aurait menti (c'est-à-dire qu'on leur aurait fait croire que tout ce qu'il y a à l'extérieur de leur monde est erroné et mensonger, alors que l'on peut trouver de très bonnes écoles religieuses partout, même si elles ne se trouvent pas chez eux ou qu'elles ne sont pas adaptées à leur monde) ?


Bref, comment donc comprendre cette Hachkafa et cette prise de position de la part de ces Gdolim ?


Entre parenthèses : Je précise que je respecte ces Rabbanim et que je ne porte aucun jugement sur eux, ni sur ce qu'ils ont dit, même si je ne comprend pas leur position sur ce point.
Aussi, comme je me méfie de certaines vidéos, je préfère préciser que cette vidéo est tronquée, qu'il y manque peut-être une partie importante dans ce type de vidéos qui peuvent changer intégralement notre compréhension de la position des Gdolim présentés dans cette vidéo, ce que certaines personnes veulent peut-être nous cacher.



Merci d'avance pour votre réponse.
Kol Touv.
Rav Binyamin Wattenberg
Messages: 6339
Les Rabanim qui s'opposent à ce que les filles aillent étudier à l'université, ne le font pas en raison de la matière étudiée, mais de l'environnement dans lequel elles doivent se trouver pour suivre ces études, c-à-d avec d'autres personnes dont les aspirations religieuses sont bien différentes.

C'est pourquoi ils disent de s'en remettre à la prière etc., car il ne convient pas de troquer sa Yirat Shamayim contre un peu de pain.

Il y a certes des universités religieuses, mais d'aucuns les trouveront trop libérales, pas assez religieuses. Donc, d'après eux, une fille frum ne devrait pas y aller.
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