Usage de la violence.. ?

Je souhaite poser une question en rapport à l'actualité.
est-ce que la tradition juive peut justifier l'usage de la violence en certaines occasions. Je ne parle pas de la violence ignoble envers des personnes innocentes ou extérieures à un problème. Mais par exemple, si j'estime que la société me refuse le droit de m'exprimer et que je vois dans la violence un moyen susceptible d'entraîner un progrès ou le seul à ma disposition pour être entendu, pour faire progresser la société,ai-je le droit d'être violent?
Beuacoup de progrés sociaux après tout ont résulté d'un rapport de force

Je vous prie de croire qu'en posant cette question je ne cherche pas des excuses à la violence gratuite car je pense que la violence est toujours mauvaise en soi mais quelque fois elle peut être un moyen d'être entendu.
Merci pour votre attention à ma demande.

Votre question me paraît devoir être envisagée sur deux plans :

1. Parmi les recommandations adressées par le prophète Jérémie au Judéens que Nabuchodonosor avait exilés de Jérusalem en Babylonie figure l’exhortation suivante :
« Et recherchez la paix de la ville où Je vous ai transportés, et priez Hachem pour elle ; car dans sa paix sera votre paix » (Jérémie 29, 7).
Et la Michna d’abonder dans le même sens : « Prie pour le bien-être du gouvernement ; car s’il n’inspirait pas la peur, les hommes s’avaleraient vivants les uns les autres » (Avoth 3, 2), y compris, précise Bartenoura, pour les gouvernements non juifs.
C’est cette double référence qui a incité nos Maîtres à instituer la prière pour le gouvernement que l’on récite, dans beaucoup de synagogues, le Chabbath matin après la lecture de la Tora.
Il ne s’agit pas, à l’évidence, pour celui qui récite cette prière, de faire acte de patriotisme, ni encore moins de chauvinisme, mais d’espérer qu’elle contribuera à faire régner l’ordre, la justice et la paix sociale et à écarter la violence dans le pays dont on est citoyen, y compris bien entendu l’Etat d’Israël.

2. Rien ne justifie, selon la Tora, l’emploi de la violence, à l’exception de la légitime défense (Chemoth 22, 1), à laquelle la Guemara consacre de longs développements (Sanhédrin 72a et suivants).

Tout celui qui trouve sa situation injuste ne peut en aucun se faire justice lui-même. Ce serait retourner à la situation qui prévalait avant le déluge, où la violence régnait dans le monde.
Il faut ajouter au principe de légitime défense, celui qui permet à un individu de sauver celui qui est poursuivi, quite à éliminer le poursuivant s'il veut tuer l'autre.
Vous voulez être entendu, c'est légitime.
Mais la fin ne justifie pas les moyens.
Même la manifestation simple et la manifestation de masse exigent l'accord des hautes autorités rabbiniques qui dirigent le peuple juif dans sa façon de se conduire selon l'esprit et la lettre des principes de la Torah.
Nous ne devons pas essayer de forcer les évènements. Nous devons prier D-ieu avec beaucoup de sincérité, sachant que de toute façon les changements que nous souhaitons sont dépendant de Sa seule volonté.
Et même lorsque nous agissons dans un sens ou un autre et que nous attendons des résultats, ceux-ci dépendent encore de la Volonté de D-ieu.

Et pour finir, qui dit que les progrès sociaux ne sont que des progrès ?
Ce serait trop long à détailler ici. Mais ces progrès sont eux aussi le résultat de la Volonté de D-ieu.

j'ai entendu à un shiour, il y a quelques années qu'un Gadol Hador d'Israel avait dit que de nos jour sont revenus sur terre beaucoup de guilgoulim de la generation d'avant le déluge...d'où cette violence systematique pour se faire entendre.